III – Où se trouve l’information ?
“L’espace” que je pense que l’on pourrait appeler éther ou peut-être prana ou encore reiki
ou Qi n’est pas neutre mais chargé d’informations ! Tout autour de nous et aussi en nous se
trouve une soupe immense d’informations plus ou moins accessibles. Nous baignons
dedans. Nous sommes également de l’information. Nous contenons un très grand paquet
d’informations et nous baignons dans un très très grand paquet d’informations. Des
informations du passé, du présent, du futur. Les informations ne sont pas toutes accessibles
avec le même niveau de facilité ou de difficulté. Nous captons l’information selon notre
sensibilité et nos croyances, notre histoire, nos affinités, nos blessures, nos passions mais
aussi selon la disponibilité de l’information.
Le premier degré de sensibilité serait les cinq sens, puis les sens extra-sensoriels, et là
encore, il y a des grandes variantes : certains sont visuels et télépathiques comme moi,
d’autres sont auditifs etc.
Quelqu’un de passionné par l’histoire canalisera plus facilement le passé et les vies
antérieures. Quelqu’un de passionné par la divination canalisera plus facilement des futurs
potentiels. La canalisation se fait en fonction de ce sur quoi nous portons notre attention.
Pour ma part j’ai une affinité pour les deuils, donc naturellement, j’ai canalisé l’information
relative au deuil qui n’était pas encore terminé pour la demoiselle.
Nous canalisons aussi en fonction de notre demande. C’est ce qui se passe en consultation :
« Je recherche les informations relatives pour telle problématique » et là, je passe tout ce
qui vient des mémoires karmiques, transgénérationnelles, événements passés, construction
émotive, attachements, etc. C’est l’intention, la focalisation qui oriente nos “antennes
capteuses d’informations” vers les types d’information demandées.
De plus, une information peut être difficilement accessible par elle-même. Je le vois quand je
fais des recherches d’informations sur les personnes.
Quelqu’un qui porte un secret de famille par exemple. La force avec laquelle les personnes
ont voulu que ce secret reste secret forme comme un voile d’invisibilité sur l’information.
Pour lever ce voile et accéder à l’information, il faut beaucoup d’énergie de la part de la
personne concernée et de la part du praticien.
Même chose pour les informations relatives aux mémoires inconscientes, dont les sujets
concernés par la mémoire initiale ressentent de la honte ou un traumatisme plus ou moins
élevé.
Par exemple, prenons une mémoire venant d’un enfant né d’inceste. Cette naissance est
entournée de honte et fait l’objet d’un secret de famille. Le secret de famille forme comme
un blocus énergétique sur cette mémoire, ce qui la rend plus difficile à canaliser qu’une
simple mémoire de tristesse ou de colère.
Les intentions de toutes les personnes concernées par la mémoire, y compris et surtout les
personnes concernées initialement et décédées, sont très impactantes sur la disponibilité de
l’information.
La tolérance du capteur d’information va aussi filtrer les informations. Il sera difficile de
capter celles qui dépassent complètement notre entendement. Notre inconscient va les
filtrer et ne pas les faire remonter. Le receveur ne canalisera également pas les informations
qu’il n’est pas prêt lui-même à recevoir, même si l’information n’est pas pour lui. Exemple :
des informations faisant trop écho à sa propre histoire traumatique, des informations qui
bouleverseraient trop son système de croyances et qui lui paraîtraient vraiment trop
impossibles. Il incombe au praticien d’être conscient de ces limites et de les repousser sans
cesse, ne pas s’enfermer dans des systèmes de croyance pour pouvoir canaliser de manière
juste et complète. Sans cela, il y a un grand risque que l’information n’arrive pas mais aussi
que l’information soit déformée, réassaisonnée pour coller au système de croyance du
praticien. De plus, si celui-ci manque d’humilité et n’arrive pas reconnaître que les
informations viennent taper dans ses propres limites personnelles, il peut aussi aisément
sans même s’en rendre compte broder avec son mental, c’est-à-dire inventer de toutes
pièces les chaînons manquants des informations qu’il n’arrive pas à canaliser.
J’ai également l’impression, lorsque je canalise sur des mémoires trans-générationnelles et
karmiques, que ne ressortent que les informations pertinentes pour dénouer le blocage ;
toutes les informations qui ne feraient que satisfaire la curiosité du praticien ou du
bénéficiaire ne sortent pas. C’est mon cas personnellement. Parfois ma curiosité l’emporte
quand je suis en reliance, je capte une formation, « OK mais pourquoi ça s’est passé comme
ça ? ». Je pars à nouveau à la recherche et je ressens comme un STOP. Je comprends que les
informations que je recherche ne servent pas l’objectif et ne font que satisfaire une curiosité
malvenue.
Je comprends que ce n’est pas pour rien que nous ne nous rappelons pas nos vies passées,
que beaucoup d’informations sont dans l’inconscient. Pour le bon déroulement de notre
incarnation, nous n’avons pas, à mon sens, à tout savoir à tout prix pour satisfaire notre
curiosité. Faisons remonter les informations qui nous servent à avancer, le reste, laissons-les
là où elles sont. Elles ne sont pas perdues ; si un jour nous en avons besoin, elles seront
disponibles.
Beaucoup plus tard, après avoir bien pris confiance en moi dans ma capacité de canalisation,
j’ai reçu une dame en soin énergétique/reliance. Sa problématique était simple, elle souffrait
d’une tristesse sous-jacente qu’elle n’arrivait pas à expliquer alors qu’elle avait tout pour
être heureuse : mari aimant, enfant, travail épanouissant. Cette femme ne parlait pas
beaucoup, difficile de l’interroger. Ne sachant trop quoi faire, je lui ai demandé de s’allonger
sur ma table de soins.
J’ai commencé le soin et ai ressenti la présence d’une personne masculine qui disait « Ma
sœur, ma sœur » (c’était presque de la clair-audience pour le coup). Je me suis demandé ce
que c’était et j’ai eu l’info qu’elle avait perdu un petit frère dans l’enfance.
Après le soin, je lui ai posé directement la question et effectivement, cette dame avait perdu
un petit frère de la mort subite du nourrisson (1 an) quand elle était elle-même enfant. Elle
n’avait jamais eu l’occasion d’exprimer sa tristesse à qui que ce soit et sans s’en rendre
compte, cette dame la refoulait depuis des dizaines d’années, provoquant cette tristesse
sous-jacente dont elle ne faisait pas le lien.
La reliance peut être quelque chose de très impressionnant, à la fois effrayant mais qui
donne une grande responsabilité. Capter de l’information peut être difficile
psychologiquement dans la vie de tous les jours.
On capte les mensonges, notamment ceux qu’on se fait à soi-même… Cela demande une
grande transparence envers soi-même, ce qui n’est vraiment pas toujours facile (pourquoi je
ne l’aime pas ? Parce qu’elle est co**e ! Non parce qu’elle me renvoie à cette chose non
résolue et blablabla et blablabla, toutes ces choses qui me font mal…). On ne peut plus
autant se cacher de soi à travers des histoires qu’on se raconte.
Canaliser demande également de développer une grande tolérance pour l’entourage,
surtout quand on voit quelqu’un qu’on aime ne pas assumer quelque chose devant nous,
nous mentir ou se mentir à soi-même. Mais cette faculté permet également de développer
une grande compréhension et compassion ; quand on comprend, quand on voit la vérité
intime, comment en vouloir à l’autre ? Comment le juger ?
La reliance peut donc être un très grand outil d’éveil personnel et de dépassement de l’ego.
Comme je vous l’ai dit, j’ai développé l’art de capter de l’information subtile, je m’en suis
servie et m’en sers encore allègrement dans ma vie personnelle et pour les consultations. En
revanche, j’ai mis longtemps à m’en servir pour communiquer avec les défunts.
Je l’ai fait très ponctuellement lorsque je ressentais des défunts près de moi qui
demandaient de l’aide. Je les aidais à monter. Je ne le faisais pas régulièrement et je ne
proposais pas aux personnes d’entrer en contact avec leurs proches disparus.
Jusqu’au jour où la vie vous rappelle à l’ordre ! C’est ce qui s’est passé pour moi…
J’étais avec mon compagnon en train d’attendre la confection d’une pizza que nous venions
de commander. Nous étions assis à une table de la pizzeria quand un défunt est apparu en
face de moi.
Je l’ai dit à mon compagnon et il me pressa de demander au défunt qui il était et ce qu’il
voulait.
Je n’avais à ce moment-là aucune information.
J’étais un peu bougon et je rechignais à entrer en communication avec les défunts qui se
présentaient à moi.
Mon compagnon insistait et je décidai de faire l’effort. Je lui donnai les informations que je
pensais capter, de façon assez légère et simple : « Un homme d’environ 50 ans, brun, décédé
d’une crise cardiaque, il veut parler à son fils, il a deux fils et peut-être une fille plus petite ».
Je n’avais pas vraiment confiance en moi et probablement, c’était faux mais au moins, mon
compagnon me laisserait tranquille.
La pizza arriva.
Nous l’avons emportée et sommes allés chez des amis, où il y avait une nouvelle personne
que je ne connaissais pas. Un jeune homme qui avait entendu parler de mes perceptions. Il
m’a demandé un contact défunt avec son père. Mal à l’aise, j’ai accepté quand même et ai
décidé de lui faire gratuitement, n’ayant pas pensé à en faire une prestation pro et n’étant
pas à l’aise avec le sujet.
Le jour du rendez-vous, il vint et me raconta l’histoire de son père. Je la connaissais, son
histoire, et je finissais les phrases sa place.
Le défunt que j’avais vu dans la pizzeria était en fait son père qui était venu me trouver.
Cette expérience m’a déboussolée, je n’avais jamais eu de correspondance aussi forte, je l’ai
vu comme un message de la vie, « Tu voulais une preuve ? tu l’as ! maintenant arrête de
douter et avance ! » Merci pour le gentil coup de pied au derrière…
Depuis cette expérience et quelques vérifications de mon côté, je le propose en prestation
professionnelle.
Et malgré toutes ces expériences qui me rappellent sans cesse toutes ces vérités, il arrive
encore parfois que je doute dans ce monde de sceptiques. Parfois une mélancolie de la
Sophie normale pas très bien dans sa peau.
J’ai le sentiment que toute personne qui dévie des voies principales se retrouve un peu
seule. Cela demande une affirmation personnelle et une force intérieure forte pour garder
son cap, continuer à être soi dans la vérité que procure son expérience personnelle.
IV – Et même quand on meurt on n’est pas sorti d’affaire !
Quand nous mourons, que se passe-t-il ?
Voici les éléments de réponse que je peux apporter à l’heure actuelle. Quand nous mourons,
notre partie esprit se détache du corps qui, lui, sans vie se décompose. L’esprit récupère
alors ses propriétés immatérielles, peut traverser les murs, se téléporter, etc. L’esprit peut
rester sur notre plan de réalité, rester ici-bas ou “monter” dans un autre plan que je ne
connais pas vraiment, ou encore atterrir dans un autre plan qu’on appelle “le bas astral”.
L’esprit reste ou monte selon son désir et selon son état émotionnel. L’esprit peut rester
coincé dans notre monde car étant trop “lourd”, trop chargé d’émotions négatives type
culpabilité, colère, peur. Si l’esprit est trop fortement aux prises avec des émotions
négatives, il peut plonger dans le bas astral et ne remonter que s’il arrive à se reconnecter
au cœur, sa lumière intérieure.
Il y a aussi certains paliers entre notre plan et le plan “en haut”. En essayant de contacter
des esprits, certains étaient dans des strates intermédiaires.
L’esprit peut être toujours sur le même plan que nous mais comme le pouvoir créatif est
beaucoup plus rapide que dans la temporalité matérielle, ils peuvent se créer des sortes de
monde à eux. J’ai déjà vu des esprits morts il y a des dizaines d’années rester dans leur
maison et continuer à voir leur maison telle qu’elle était quand ils sont morts, sans voir les
transformations effectuées par les nouveaux occupants. Le film “Les autres” de Alejandro
Amenabar relate bien ce phénomène. En général ce sont des esprits qui ont un fort déni sur
le fait d’être mort, qui ne l’acceptent pas à un niveau assez profond.
Certains ne se rendent pas compte de leur mort parce qu’elle a été violente, inattendue ou
que leur croyance au sujet de la mort ne leur laissait absolument pas penser qu’ils pouvaient
encore avoir une conscience après avoir trépassé. Lors d’un soin énergétique que je faisais
pour une cliente un jour, j’ai été contactée par un jeune homme qui me disait qu’il avait eu
un accident de moto et qu’il risquait de mourir si on venait pas vite l’aider, qu’il saignait et
qu’il souffrait énormément physiquement. Il était dans une sorte d’urgence. Juste après, j’ai
eu l’information qu’il était enfermé dans une boucle temporelle sur le moment de l’accident
et qu’il n’avait pas réalisé qu’il était déjà mort depuis plusieurs mois. Je lui ai donné cette
info avec tout l’amour et la compassion dont j’étais capable. Au début il me disait « Mais non
c’est faux, je suis vivant, je souffre, j’ai mal, je ne pourrais pas souffrir si j’étais mort ». Cet
homme était tellement sûr d’être vivant qu’il continuait à se recréer de toutes pièces ses
souffrances physiques. Je lui ai dit : « Non tu ne souffres pas, c’est une illusion, fais le silence
en toi, écoute réellement ce que tu ressens. » Un silence s’est fait sentir et il m’a dit :
« Effectivement je ne souffre pas, tu as raison ». Il est passé instantanément sur un autre
plan. Après le soin, j’ai demandé à ma cliente si elle connaissait un jeune homme brun qui
était décédé sur la route récemment. Elle me répond qu’effectivement, un jeune collègue à
elle s’était tué en moto il y a quelques mois.
Un défunt qui est monté dans des sphères pourra facilement percevoir les pensées et
émotions que vous éprouvez pour lui. Un défunt enfermé dans des souffrances les percevra
beaucoup plus difficilement. C’est comme si les souffrances formaient une sorte d’écran
isolant. La seule manière de l’aider à briser cet écran est de lui envoyer de l’amour.
Ce n’est pas toujours facile de mourir, de laisser sa vie derrière soi et toutes les personnes
qu’on aime.
J’ai déjà vu des femmes n’arrivant pas à monter car elles n’arrivaient pas à laisser leurs
enfants derrière elles. La tristesse et la culpabilité qu’elles entretenaient étaient trop
lourdes.
C’est pour ça qu’à mon avis, la tristesse et les émotions de regret qu’on peut entretenir à la
suite d’un décès sont toxiques pour la personne décédée.
Il vaut mieux à mon sens leur envoyer des pensées d’amour, de joie. La mort n’est pas plus
terrible ou horrible qu’autre chose, c’est le regard qu’on a sur elle qui la rend traumatisante.
V – Et même quand on renaît on n’est pas sorti d’affaire !
Avant de vous parler des mémoires en elles-mêmes, je vais vous donner ma version du
karma.
Certains disent que le karma est quand on accumule des mauvais points par des mauvaises
actions dans des vies antérieures et on vient se réincarner pour payer sa dette.
Je ne suis pas du tout d’accord avec cette vision du karma. Je pense qu’il n’y a pas de
jugement sur nos actes et nos actions et qu’on n’a aucune dette à rembourser.
Par contre effectivement, au cours des vies nous accumulons des expériences, des blessures,
de la culpabilité, des espoirs, des richesses. Nous nous réincarnons ensuite avec tout ce
bagage qui nous influence dans la vie présente.
Donc non, nous ne sommes pas punis dans la vie d’après quand on a été un tueur en série
par exemple.
Différentes choses peuvent se passer. Imaginons que vous étiez un tortionnaire dans une
vie, en mourant vous pouvez vous-même avoir des jugements sur ce qu’il s’est passé et vous
dire « Il ne faut absolument plus que je sois comme ça » et dans la prochaine réincarnation,
par peur d’être à nouveau un tortionnaire, vous allez naître avec un sentiment de culpabilité,
manquer d’affirmation et laisser les autres vous marcher sur les pieds. S’il y avait vraiment
un jugement, ça ne ferait que tourner en rond : vous avez fait “du mal”, on vous en fait dans
la vie suivante… est-ce qu’on juge la personne qui donne le retour du bâton ?
Si vous avez fait de mauvaises actions dans d’anciennes vies, il y avait alors des raisons : vous
avez expérimenté des parties de vous. Vous avez expérimenté des blessures en rapport avec
une époque qui vous ont conduit à faire tel ou tel choix, à avoir telle ou telle vie. Comment
juger ?
Voici quelques exemples de cause à effets que j’ai pu observer :

  • Cause de claustrophobie : apparemment il fut une époque et un lieu où on
    enfermait les personnes sous terre dans des petites prisons. J’ai retrouvé chez
    plusieurs personnes souffrant de claustrophobie cet héritage karmique.
  • Cause de malaise aux oreilles : j’ai retrouvé des mémoires de punition ou torture
    chez des personnes à qui, dans une vie antérieure, on a fait couler un liquide
    très chaud dans les orifices auriculaires.
  • Cause de difficultés à la gorge : pendaison, décapitation, épée plantée dans la
    gorge, étranglements.
  • Abandon du nourrisson par les parents dans des poubelles : cela a causé une
    dévalorisation profonde.
  • Des abandons dans les vies antérieures peuvent donner une compulsion de
    plaire à tout prix dans la vie suivante.
  • Le fait d’avoir tué des personnes pour quelconque raison peut donner un
    manque d’affirmation dans la vie suivante par peur de faire du mal.
  • Handicap dans une vie antérieure peut amener la personne à avoir du mal à se
    sentir à la hauteur, s’autonomiser.
    Il peut y avoir vraiment énormément de cas. Les vies antérieures sont comme des souvenirs
    bien enfouis. Ils résonnent plus ou moins fortement avec notre vie présente, jouant sur nos
    émotions, tantôt négatives, tantôt positives. Notre vie présente est une opportunité de faire
    l’expérience de nos talents acquis dans les vies précédentes et de dépasser nos difficultés
    rencontrées dans ces mêmes vies antérieures. Ces difficultés, quelles qu’elles soient, ont
    laissés des mémoires, des empreintes émotionnelles.
    Il faut parfois plusieurs vies pour apprendre une leçon : par exemple une personne qui doit
    apprendre à dépasser une blessure de trahison peut se retrouver à vivre plusieurs vies à
    tantôt trahir, tantôt être trahi, jusqu’à en avoir suffisamment fait le tour pour passer audelà.
    Faire un travail sur les mémoires karmiques peut vous aider à comprendre ce que vous vivez
    et à apaiser, voire dépasser certains traumatismes. Il ne faut pas non plus tout expliquer en
    se disant « J’ai telle problématique, je dois avoir un blocage karmique », pas forcément.
    Parfois c’est le cas, la problématique a commencé dans une vie antérieure mais c’est bien
    dans cette vie, avec les éléments de cette vie-ci, que vous allez pouvoir la dépasser. Je
    conseille de ne pas utiliser les mémoires antérieures dans le but d’éviter de vous confronter
    à ce qui vous a fait souffrir dans votre vie actuelle, particulièrement l’enfance.
    VI- Comme si c’était pas assez compliqué, on récupère les patates
    chaudes
    « Les morts sont des invisibles mais ne sont pas des absents. »
    Phrase extraite du documentaire “Nos mémoires secrètes, voyage en psychogénéalogie”
    dans Infrarouge présenté par France 2.
    Toute famille a un inconscient collectif familial qui s’inscrit dans l’inconscient individuel de
    chaque membre de la famille. Dans cet inconscient collectif familial s’inscrit toute l’histoire
    de la famille. Qu’on le veuille ou non, nous sommes tous liés et influencés par l’histoire de
    notre famille.
    Lorsque que quelqu’un vit quelque chose en rapport avec la famille et que les émotions
    générées sont bloquées et non résolues, ces émotions s’inscrivent dans l’inconscient collectif
    de la famille qui se transmet aux générations futures. De ce fait, nous souffrons de
    souffrances passées non traitées par nos ancêtres. C’est aussi un moyen inconscient utilisé
    pour se soulager de son fardeau : plutôt que de vider son sac, on le transmet à la personne
    qui vient après.
    Ainsi nous pouvons transmettre un bagage émotionnel tel que de la culpabilité, de la honte,
    de la tristesse, des peurs, etc. Nous pouvons aussi transmettre des événements. Par exemple
    lorsqu’il y a conflit avec un événement, que cela est non résolu, il peut y avoir transmission
    de l’événement : la scène se joue à nouveau de générations en générations. Par exemple, un
    enfant caché lors d’une existence peut se rejouer à des générations ultérieures : on voit
    apparaître des naissances non désirées sur les générations futures.
    Nous pouvons voir des choses similaires avec des conflits d’héritage, des décès, des
    accidents qui se répètent au même âge de génération en génération.
    Bien sûr, tout le monde dans la famille ne va pas être touché de la même manière, certains
    seront sensibles à la mémoire, comme s’il existait un lien plus étroit entre eux et les
    personnes à l’origine de la mémoire, et d’autres seront sensibles à d’autres mémoires de la
    même famille.
    De la même manière que nous naissons même père, même mère, nous n’avons pas
    exactement la même génétique entre frères et sœurs ; nous n’avons pas les mêmes
    héritages de mémoires transgénérationnelles. Cette disparité n’est pas aléatoire, en fait
    chaque personne raisonne avec les mémoires qui ont un sens pour elle en fonction de son
    histoire personnelle et karmique. Une personne qui souffre d’un blocage particulier en voit
    des origines dans les vies antérieures qui résonnent avec des mémoires de sa famille et avec
    sa propre vie.
    Voici ce que j’ai observé :
  • Problème de place : un parent décède à l’arrivée de l’enfant. Souvent le parent
    et l’enfant sont du même sexe : le père décède à la naissance de son fils, la
    mère à la naissance de sa fille ou à l’arrivée d’un certain âge.
  • Cas de l’enfant de remplacement : les parents perdent un enfant et peu de
    temps après ils vont concevoir un nouvel enfant qui portera le fardeau du décès
    de son aîné : problème de place, tristesse, culpabilité éventuelle suivant les
    circonstances du décès. Ces charges émotionnelles sont ensuite transmises
    aux descendants de l’enfant de remplacement devenu adulte. Les descendants
    vont alors mettre au monde les enfants deux par deux : soit des jumeaux, soit
    des enfants du même sexe qui se suivent de près en âge. Le deuxième étant
    le remplaçant du premier au cas où celui-ci décède, il restera sur le banc de
    touche.
  • Enfant disparu : fausse-couche, avortement. Ces enfants disparus avant d’être
    nés, le deuil non fait, la culpabilité, la tristesse continuera à se propager dans
    la famille, provoquant morts-nés, autre avortements et fausses-couches, voire
    suicides…
  • Enfant non reconnus ou nés hors mariage. C’est quelque chose qui s’atténue
    maintenant avec les mœurs assouplies de notre société française. Cependant,
    jusqu’à il y a à peine cinquante ans, un enfant n’étant pas reconnu par un père
    était une chose très grave. L’enfant le portait comme un poids toute sa vie, la
    mère comme une honte. Les générations actuelles peuvent encore éprouver
    des problèmes de reconnaissance importants à cause de cela.
  • Problème financier : si la famille a vécu des situations de famine, de manque,
    cette peur se transmettra, quand bien même les générations futures ne vivront
    pas de manque.
  • Cas d’alcoolisme : j’ai vu une famille où le garçon de la fratrie finissait toujours
    alcoolique et la famille supportait le garçon. Ce phénomène venait en fait d’un
    cousin qui, malheureux et non accepté par sa famille, avait fini alcoolique, rejeté
    totalement par sa parentèle. Il a été retrouvé mort, suite à son alcoolisme. La
    famille a commencé alors à porter le poids de la culpabilité de ce décès. Les
    raisons non résolues de l’alcoolisme de cet homme se transmettait à d’autres
    hommes de la famille et, par culpabilité, la famille portait à bout de bras l’homme
    devenu alcoolique.
  • Héritage de souffrance des femmes : des femmes battues ou violées, mariées
    de force. Les femmes des générations futures peuvent porter cette souffrance
    et se connecter à une colère contre les hommes qui n’est pas la leur à l’origine,
    et souffrir de différents troubles relationnels, voire même physiques. L’inverse
    est vrai également.
    Pourquoi ces énergies se transmettent-elles ? Rien ne se crée, rien ne se perd et tout se
    transforme. Effectivement, ce n’est pas parce qu’on tait quelque chose ou parce que nous
    nous efforçons de faire table rase que le problème est réglé ou plutôt que l’énergie négative
    est transmutée. En effet, cette énergie qui concerne la famille ne meurt pas avec les
    personnes qui en sont à l’origine, elle continue à vivre avec les descendants jusqu’à ce
    qu’elle soit transmutée de façon positive, de la même manière qu’un ascendant transmet
    ses dettes à ses enfants s’il ne cotise pas à une bonne assurance. Heureusement, on ne
    transmet pas que ses dettes mais aussi toutes les richesses acquises !
    Ces fameuses charges émotionnelles transmises doivent être ensuite transmutées par les
    héritiers en faisant un travail adéquat, soit par soi-même ou soit avec un thérapeute.
    Quand on se rend compte d’un héritage que nous portons sur nos épaules, voici une
    manière simple de le régler : faire une lettre aux aïeux concernés.
    Vous faites une lettre remplie de sincérité, de compassion, d’amour à vos aïeux concernés
    (vous n’êtes pas obligés de les identifier, juste l’intention suffit). Vous décrivez les faits et ce
    que vous savez de la mémoire. Vous envoyez beaucoup d’amour sur cette lettre, vous
    demandez la guérison de la mémoire et la transmutation de toutes les énergies négatives
    générées en énergies positives.
    Puis vous la brûlez.
    Vous pouvez également faire le même processus en vous imaginant parler à vos aïeux
    concernés à l’aide de la visualisation.
    Dans vos prénoms se cachent également les attentes de vos parents, de votre famille voire
    une partie de l’histoire de votre famille.
    D’un côté, la famille pose des attentes sur ses enfants mais secrètement, ils espèrent que
    leurs enfants ne remplissent pas vraiment ces attentes.
    Il est souvent difficile de se choisir, soi. Se choisir soi demande régulièrement de trahir sa
    famille. À un moment donné, il faut sortir des loyautés, il faut trahir et on ne peut pas être
    libre sans trahison. On ne doit pas trahir en rejetant mais plutôt en transcendant ces liens de
    loyauté : vous êtes dans votre famille, vous n’avez pas le choix, vous ne pouvez pas fuir mais
    vous pouvez transcender avec amour. Car dans le fond, chaque membre de la famille, audelà de ses attentes, a l’espoir que vous le fassiez. L’histoire de votre famille, donc votre
    histoire, ne doit pas rejetée mais plutôt explorée pour que vous puissiez vous la réapproprier
    selon vos choix et selon la personne que vous choisissez d’être.
    VII – Quand la mort s’invite à la naissance
    Les avortements ont souvent un impact plus grand que la fausse couche pour la simple
    raison qu’il y a souvent un tabou dessus. Effectivement, tout ce qui ne s’exprime pas
    s’imprime et se transmet. Je pense que quand une femme décide d’avorter, même si elle est
    tout à fait claire avec elle-même, il ne faut qu’elle le cache. Elle devrait faire un travail
    d’analyse et d’introspection afin de ne pas laisser cet acte fort s’imprégner dans ses tissus.
    Ainsi, il ne sera pas transmis comme un poids aux générations futures sous forme de
    mémoire transgénérationnelle.
    Les cas de fausse couche peuvent être problématiques également, en particulier si les
    parents avaient déjà investi émotionnellement le fœtus. S’ils n’ont pas fait le deuil de
    l’enfant à venir mais qu’ils ont refait un autre enfant peu de temps après, cela en fait un
    enfant de remplacement.
    La perte d’un fœtus, que ce soit en fausse couche ou par un avortement, est une réelle perte
    et un vrai deuil. C’est un deuil particulier car il s’agit de quelqu’un qui n’est pas né. Cette
    particularité fait que, souvent, les parents ne font pas le deuil et essaient de se raisonner de
    manière rationnelle en se disant que ce n’est rien, juste un amas de cellules. Or, c’est plus
    qu’un amas de cellules, il y a la mémoire d’une âme qui est non reconnue et qui va chercher
    à exprimer sa présence en “hantant” les descendants. C’est un investissement émotionnel
    qui s’imprègne dans ces fameuses cellules, formant une sorte de bain vibratoire dans lequel
    va baigner et s’imprégner les enfants à venir.
    Exemple, cas avortement
    J’ai connu une personne qui avait un problème d’affirmation, de confiance en soi et un côté
    assez morbide, tourné sur la mort depuis très petit. Déjà dans les premières années de sa
    vie, il menaçait sa mère de se suicider. Sa mère aimante et attentionnée ne comprenait pas
    et s’alarmait.
    J’ai fait une reliance pour ce jeune homme de 26 ans. Il avait simplement une petite sœur et
    se présentait comme l’aîné de sa famille. La première chose que j’ai ressentie est qu’il
    n’avait pas une énergie d’aîné mais de deuxième de la famille. Je comprends qu’il y avait un
    enfant avant lui. Cet enfant était donc décédé. En me concentrant davantage, j’ai ressenti
    que c’est un avortement. Je lui ai donc demandé s’il était au courant que sa mère avait vécu
    un avortement avant lui. Il m’a répondu que non.
    Deux mois plus tard, après avoir questionné sa mère, il m’a confié que j’avais tapé juste et
    qu’effectivement, sa mère avait bien vécu un avortement quelques années avant sa
    naissance. Elle était tombée enceinte une première fois du même père mais la relation
    n’étant pas sérieuse à l’époque, elle avait avorté. Sa mère l’avait fait seule et en silence, elle
    a beaucoup souffert psychologiquement de cet avortement et a pensé plusieurs fois à se
    suicider. Cet avortement a été passé sous silence par la suite comme un tabou.
    Ce jeune homme portait sur lui l’énergie du deuil non fait de cet enfant, le poids de la
    tristesse et de la détresse de sa mère.
    Il gardait quelque part en lui un sentiment de ne pas avoir le droit de s’affirmer et d’être mis
    en avant sans savoir pourquoi.
    Exemple, cas fausse-couche
    J’ai connu une personne qui me racontait avoir le sentiment depuis toute petite que ses
    parents accordaient plus d’importance à sa sœur aînée qu’à elle (la fratrie se composait des
    deux filles uniquement). Elle présentait également une forme de morbidité dans les idées.
    Elle avait l’impression d’être de trop, d’être le mouton noir de la famille.
    Un jour, sa mère lui a appris qu’entre sa sœur et elle, elle attendait un autre enfant et avait
    fait une fausse couche assez tardive. L’enfant devait être un garçon.
    J’ai retrouvé dans l’énergie que ses parents s’étaient beaucoup projetés avec ce petit garçon
    et n’avaient pas fait le deuil de son décès. Moins de trois mois après la fausse couche, elle
    est retombée enceinte de ma consultante. Les parents ayant déjà eu une fille espéraient un
    garçon. Il y a donc eu plusieurs choses : transfert du deuil non fait sur ma consultante, qui a
    été l’enfant de remplacement, auquel s’est rajouté une petite déception que celle-ci n’ait
    pas été un garçon.
    Cette jeune dame portait le poids du deuil, du chagrin et de la déception de ses parents.
    Vous voyez comme même les choses que nous n’avons pas vécues, qui ne paraissent même
    pas nous concerner directement, finissent par nous impacter. Pendant les neuf mois de
    conception de notre corps dans le ventre de notre mère, nous nous imprégnons de tous ses
    états émotionnels et toute la charge psycho-émotionnelle présente dans son utérus. Tout ce
    qui s’y est passé finit par concerner les enfants qui viennent ensuite.
    Le regard que portent les parents sur leur enfant, leur état psychologique et émotionnel au
    moment de la conception, de la gestation, de la naissance et tout au long du développement
    de l’enfant l’influence de manière plus ou moins profonde et plus ou moins positive.
    VIII – Quand notre famille laisse des traces
    Je vous ai parlé un peu plus tôt des fausses couches et avortements qui sont en fait des
    impacts familiaux particuliers. Ici je vais vous parler des impacts familiaux postnatals, c’est-àdire les impacts que peuvent avoir vos frères et sœurs ou vos parents sur vous suivant votre
    contexte de vie, votre personnalité, votre bagage karmique et transgénérationnel. Ces
    impacts sont conscients et inconscients.
    Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt les membres de votre famille et de leur rejeter la faute
    pour tous vos maux. Finalement nous avons toujours le choix sur la manière dont on intègre
    les messages envoyés par notre famille et l’impact que nous les laissons avoir sur nous. Rien
    ne vient au hasard. Chacun doit prendre la responsabilité de ce qu’il vit.
    Cependant, analyser et comprendre la mécanique des différentes forces agissant sur vous
    pendant votre enfance et comment vous les avez intégrées vous donnera beaucoup de clés
    d’évolution.
    Voici quelques cas que j’ai répertoriés :
  • Autorité trop forte d’un parent qui pense tout savoir sur tout le monde et surtout sur
    ses enfants mieux que ceux-ci (souvent le père ; les pères particulièrement qui ont un
    métier d’autorité, type policier, chef d’entreprise, poste à responsabilité, éducateur,
    …).
    Ce que j’ai pu observer chez leurs enfants : difficultés à avoir de l’autorité pour euxmêmes. C’est-à-dire que souvent, ces enfants ont de la difficulté à se dire « J’ai
    décidé de faire ceci ou cela et je me donne les moyens pour le faire, c’est ok ». Ces
    personnes seront très vite découragées par les autres et donneront plus de crédit à
    l’avis des autres personnes, tout particulièrement si l’autre a un peu d’autorité
    naturelle.
    Ces enfants devenus adultes vont d’ailleurs rechercher inconsciemment des
    personnes autoritaires, directives ou assertives, ou se positionnant comme telles
    pour diriger leur vie. Ces personnes, bien que pouvant être toxiques, vont rassurer
    ces adultes qui se croient inconsciemment incapables de jugement et d’autorité pour
    donner une direction à leur vie par eux-mêmes. Ils vivent une sorte de verrou
    intérieur inconscient, profond, posé tôt dans l’enfance par leur parent directif ou
    autoritaire. Cela peut donner des personnes qui ont du mal à prendre des décisions
    pour elles-mêmes, qui ont du mal à choisir une voie, prendre une direction dans leur
    vie. J’ai vu des personnes avec de tels passés se mettre en couple avec de véritables
    dictateurs, ou simplement manquer d’énergie directive et de motivation ; tout est
    refoulé.
    Chez les hommes, cela va se traduire régulièrement par un côté à être “mou”.
    Certains peuvent avoir des projets personnels mais ils auront du mal à les faire
    aboutir, vont se décourager rapidement en se faisant croire à eux-mêmes que ce
    n’est pas bien important.
  • Le nom de famille donnant autorité au père et soumettant ses enfants et sa
    femme. Dans certains inconscients collectifs familiaux, le père qui donne le nom
    a aussi pouvoir sur les personnes à qui il a transmis le nom. Un peu comme un
    roi et ses sujets. Plus le père sera autoritaire et plus l’effet sera grand. Ses
    descendants, bien qu’ayant une pensée autonome et n’étant pas d’accord avec
    le père, vont avoir deux côtés en eux : ce qu’ils pensent et ce que pense et veut
    le père. Par exemple, le père peut penser « les artistes sont des ratés » et
    l’ascendant soumis à son autorité peut alors penser « les artistes sont plein de
    talents » et en même temps « mais les artistes sont des ratés ». Les deux
    pensées vont entrer en conflit et celle correspondant à l’autorité aura le dessus.
    C’est ce qui fait que la personne soumise à cette autorité va s’empêcher de faire
    ce qu’elle désire vraiment, s’auto-saboter, s’attirer des situations qui viennent
    confirmer les croyances et jugements du père.
    Cette situation peut engendrer beaucoup de colère car le descendant se sent en
    permanence frustré par cette force qui l’opprime, sans vraiment réellement
    l’identifier car, extérieurement, personne ne l’opprime (le père peut même être
    décédé). Cependant, intérieurement, l’oppression venant du lien énergétique de
    soumission avec le père continue, jusqu’à ce que le descendant trahisse son père, en
    reniant profondément son autorité. Il se peut aussi qu’un des descendants se rebelle
    et aille à l’inverse. Dans ce cas, ce descendant fera tout à l’inverse. Là encore il n’est
    pas libre puisqu’il ne fait pas ce qu’il veut réellement mais l’inverse de ce que veut
    son père. C’est un faux sentiment de liberté insatiable. Beaucoup de personnes qui
    courent fortement après la liberté sont en fait des personnes soumises
    inconsciemment et malgré elles à une autorité, souvent familiale. Tant que la vraie
    raison de leur sentiment d’oppression subsiste, elles auront du mal à se sentir libres
    et courront après des sentiments de liberté artificielle.
  • Demande de combler un vide affectif (souvent la mère).
    Le parent présente un vide affectif et pense le combler par l’affection de son enfant.
    J’ai souvent retrouvé ce cas-là chez les mères avec leurs fils. J’ai observé que ce
    contexte d’enfance peut amener un manque d’autonomie affective chez la personne.
    Elle peut être en rejet d’affection, c’est-à-dire qu’elle va fuir l’amour et l’affection
    que les autres peuvent lui porter par peur que ce soit trop lourd à porter, de la même
    manière que le vide affectif de son parent a été lourd à porter pour l’enfant. Pendant
    des années, l’enfant est devenu responsable et plus ou moins fautif de l’état
    émotionnel et/ou psychologique de son parent. Voilà une lourde charge qui peut
    amener la personne à porter un poids indescriptible et subtil sur toute la région du
    cְœur. Dans un autre cas, cela peut conduire la personne à devenir complètement
    dépendante affectivement des autres. N’ayant jamais eu l’occasion d’être
    suffisamment “abandonnée” par son parent, elle ne sait pas se définir véritablement
    comme entité autonome. N’ayant jamais vécue le fait d’être seule et de devoir se
    gérer intérieurement, elle n’a jamais appris à se nourrir elle-même affectivement et
    développe des dépendances affectives aux autres (et/ou des dépendances à des
    substances).
  • Désinvestissement de l’enfant par le parent.
    J’ai observé que cela causait plus de troubles quand ce désinvestissement venait de la
    mère. Quand je parle de désinvestissement, je ne parle pas de maltraitance physique
    ou psychologique (qui est une forme d’investissement mais plutôt violente et
    destructrice). Je parle ici simplement d’une forme d’ignorance et d’insensibilité du
    parent envers son enfant.
    Ces cas peuvent amener à une dévalorisation profonde et subtile de l’enfant. Il peut
    avoir l’impression qu’il n’est pas intéressant, qu’il n’en vaut pas la peine, un
    sentiment d’échec et peut vouloir se raccrocher à d’autres figures comme des
    professeurs, des frères et sœurs, amis, autres…, tenter de se changer pour se faire
    accepter par les autres figures. Les femmes qui ont subi ce désinvestissement de la
    part de leur mère peuvent ensuite éprouver des problèmes de fertilité.
  • Conflits de place entre frères et sœur.
    Ces conflits de places peuvent resurgir entre n’importe quel frère et sœur, quel que
    soit leur sexe, leur position dans la famille, leur écart d’âge. J’ai toutefois observé que
    ces mécanismes sont plus forts entre les enfants du même sexe et ayant une
    différence d’âge faible.
    Il arrive dans ce cas que l’aîné puisse se sentir remplacé par le petit frère et sœur qui
    arrive ensuite, ne pas comprendre pourquoi ses parents conçoivent un deuxième
    enfant si proche et avoir l’impression de perdre la vedette, avoir peur qu’on ne le
    regarde plus. Le second qui arrive, voyant qu’une place de petite fille ou de petit
    garçon est déjà prise, peut avoir du mal à légitimer sa place, d’autant plus vrai si le
    premier ressent le deuxième enfant comme un danger. Évidemment, l’éducation et
    les messages véhiculés par les parents et toutes les figures d’autorité intervenant
    dans l’éducation auront une grande incidence pour apaiser ou attiser ce conflit. Si les
    parents les comparent ou les mettent en concurrence, cela va l’attiser et s’ils les
    rassurent et les encouragent dans leurs particularités, cela aura plus de chance
    d’apaiser.
    Ce que j’ai observé de curieux, c’est que ces enfants concluent régulièrement une
    sorte d’accord tacite sur ce qu’est la place de l’un et de l’autre. Si l’un est plutôt
    enfant modèle, l’autre se verra plutôt rebelle. Si une des filles est très féminine,
    l’autre sera plutôt garçon manqué ; si l’un est plus intellectuel, l’autre sera sportif ; si
    l’un est artiste, l’autre sera matheux. Bref chacun va se spécifier dans un domaine et
    s’interdire le domaine de l’autre. Avec l’arrivée à l’âge adulte, cette tendance peut
    s’apaiser, l’enfant qui se pensait intellectuel peut se découvrir des aptitudes sportives
    et inversement. Il me semble nécessaire d’arriver à déterminer si nous avons été
    dans un cas comme cela et si cela perdure. En dépassant ce problème de place, nous
    pouvons ainsi “récupérer” les aptitudes appartenant à la place qui nous était
    interdite. Ces problèmes de place peuvent aussi s’observer entre parent et enfant. Le
    père peut avoir peur que son fils ne prenne sa place et inversement pour la mère.
    Nous pouvons observer ce même genre d’accords inconscients.
    XI – Mami je t’aime
    En général, les enfants font la même chose, ou l’inverse, que leurs parents.
    Quand ils font l’inverse, si leurs parents ont aussi fait l’inverse de leurs parents, alors les
    enfants font la même chose que leurs grands-parents.
    Voici déjà un premier lien entre les grands-parents et leurs petits-enfants.
    Lors des séances de reliance, très très souvent je retrouve des liens entre les consultants et
    leurs grands-parents. Quand les grands-parents sont décédés, l’esprit d’une des grandsmères reste près de sa petite fille et inversement pour les garçons. Je pense à chaque fois
    que c’est un peu comme si c’était à l’aïeul d’élever l’enfant. J’ai fait la supposition que les
    grands-parents devraient élever les enfants à partir d’un certain âge, et non les parents euxmêmes.
    On dit également souvent que l’hérédité saute une génération et met en évidence un lien
    particulier entre grands-parents et petits-enfants.
    Je pense qu’il existe un décalage entre la maturité du corps pour avoir des enfants et la
    maturité psychologique pour élever des enfants.
    La maturité du corps particulièrement chez les femmes se situe plutôt entre 17 et 30 ans.
    Par contre, la maturité psychologique serait plus tardive et varie beaucoup en fonction des
    personnes mais je dirais, pas avant 35 ans.
    Comment faire avec ce décalage ? Peut-être que nos enfants ne sont pas censés être élevés
    par les personnes qui les mettent au monde mais plutôt par leurs aînés.
    Les parents biologiques s’en occuperaient pendant la petite enfance avec l’aide de leurs
    aînés mais l’éducation en tant que telle serait plutôt dirigée par les grands-parents car ils
    auraient le recul et la maturité nécessaires pour le faire.
    La vie d’une personne est très importante et, comme je l’ai indiqué plus haut dans mes
    écrits, l’influence des parents sur leurs enfants est très forte. Il est donc normal qu’on prête
    le plus grand soin à l’éducation des enfants, qu’elle soit réalisée avec la plus grande sagesse.
    Cependant, la sagesse et la maturité viennent souvent avec l’âge. Cela ne me paraît donc pas
    illogique ou irrationnel que les grands-parents aient un rôle primordial dans l’éducation de
    leurs petits-enfants.
    Conclusion
    On aime à se croire maître de notre vie, totalement indépendant, décidant uniquement par
    nous-même. Parfois nous avons l’impression que la vie est absurde ou injuste. En se
    replaçant dans un contexte plus large et en prenant en compte toute notre histoire,
    familiale, karmique et notre histoire d’âme, nous nous rendons compte que nous sommes
    sous de multiples influences et que chacun fait de son mieux au milieu de tout cela.
    Pourquoi cet éveil spirituel que je ne demandais pas, l’apparition de mon guide pour toutes
    ces découvertes et l’établissement de mes pratiques thérapeutiques ? Était-ce écrit ? Est-ce
    mon seul chemin, mon seul destin ? Ai-je raison, ai-je tort ? Ne suis-je pas en train de passer
    à côté de quelque chose d’autre ? Pourquoi cette ouverture extrasensorielle ? Tous les jours
    j’ai des réponses différentes à ces questions. Comme nous tous, je tente de faire de mon
    mieux au milieu de toute cette tornade qu’est la vie.